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Humbert Fusco-Vigné
décembre 2017
Humbert Fusco-Vigné qui avait 81 ans, est décédé le vendredi 29 décembre 2017. Il avait fait un AVC le 30 juin et avait survécu six mois, paralysé de sa jambe et de son bras gauche. Il a eu un nouveau malaise et son cœur s’est arrêté doucement sans qu’il ne souffre.
 
Humbert Fusco-Vigné est né le 18 octobre 1936. Son père d’origine italienne avait épousé la nièce de Paul Vigné d’Octon, médecin, écrivain et homme politique, décédé en 1943 pour lequel  Humbert avait une profonde admiration. Après avoir étudié à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, il a poursuivi ses études à Sciences Pô (j’ai failli écrire « fait » Sciences Pô pour qu’il me redise encore une fois « mon beau-père me disait on ne fait que du beurre »). Il a été membre puis président en 1967 de la « Conférence Olivaint » qui était un centre d’éducation politique agréé par le ministère de la jeunesse, accueillant les élèves des grandes écoles aspirant à un éventuel engagement politique. En 1961, il a présenté l’ENA, a été admissible mais lui qui était un intarissable causeur a échoué à l’oral, à une place. 
 
Il est allé travailler à New-York aux Nations Unies dont il a eu le courage de démissionner, amèrement déçu par la lourdeur et le manque d’efficacité de cet organisme. De retour en France il travailla dans la communication et fut appelé, en 1977, par Alain Dubreuil qui voulait renforcer le savoir-faire en communication de Bossard Institut. Cette activité enseignait, à ses débuts, aux chefs d’entreprise, à prendre, en cas de conflit social, le pouvoir sur les circuits d’information environnants. Il travailla au sein de cette activité, intervenant sur les contrats dits de sociodynamique, en y apportant un zest de son savoir spécifique. Il avait gardé une ferveur pour ce que lui avait enseigné Jean Christian Fauvet et dont il était resté ami et me parlait souvent de son contrat chez Creusot Loire où il travailla presque une année avec Alain Donzeaud.

 Il nous quitta en 1983 pour rejoindre comme Project Manager, Créative Business RSCG, puis en 1986 il fut Sénior-consultant chez Burson-Marsteller et enfin en 1992 il créa sa société Signes et Actions où il exerça jusqu’à sa retraite en 2006 un métier qu’il aimait se définissant comme Conseil en Communication d’Entreprise – Écrivain & Chroniqueur.

Son passage chez Bossard l’avait marqué et il était resté très attaché à ses nombreux amis comme Lucile Coté, Denis Ettighoffer, Stéphane André, Jean-René Fourtou, Jean-Christian Fauvet, Alain Dubreuil, Bruno César etc. C’est pourquoi, il s’est inscrit, dès sa création, au Bossard Alumni Club, association qui regroupe tous les anciens du Groupe Bossard. Comme je l’avais bien connu, que nous étions amis et que je connaissais ses qualités littéraires et son débordement d’activité je lui avais demandé de nous aider en écrivant le compte-rendu de nos conférences que nous publiions dans notre lettre. Il participait ainsi à toutes nos conférences et à toutes nos activités. 
 Par la suite son médecin lui ayant conseillé de ne pas trop demander à son cœur, ne voulant plus faire les voyages Omerville-Paris tard dans la soirée, il avait abandonné cette tache mais il continuait à m’aider en étant un des correcteurs de cette lettre. C’était un merveilleux correcteur car en premier il s’intéressait à tout et tous les textes le passionnaient et il en corrigeait les fautes et en embellissait toujours la rédaction.  Je me souviendrai toujours, la première fois que je suis allé le voir dans sa maison d’Omerville, d’avoir découvert un homme qui s’emballait pour tout ce qui l’entourait.  Il m’a fait visiter son bureau, sa maison en me présentant tous les travaux qu’il avait faits ou fait faire. Puis nous avons effectué le tour de son jardin en allant dans chaque recoin où il y avait un bel ensemble de plantations et de paysage. Ensuite il m’emmena à Vetheuil, dans un de ses petits restaurants chéris et me fit visiter ce charmant village. Au retour il m’a fait faire un grand nombre de kilomètres pour que je découvre et j’admire sa région. Humbert anima chaque après-midi, pendant plusieurs années, la bibliothèque de son village et participa activement chaque année aux journées du patrimoine d’Omerville en assurant la visite de l’église. Tout cela montre l’enthousiasme permanent  que manifestait Humbert qui avec sa grande gentillesse voyait toujours le bon côté des choses.

 Comme l’avait prédit son cardiologue, que je ne voulais pas croire, son cœur a lâché trop vite, mais tout doucement et je pense sans souffrance. Il laisse son épouse Marie Claude, sa fille Ariane son fils David et ses trois petits-enfants Judith, Gabriel et Esther ainsi que son village, tous ses amis et le Bossard Alumni Club, tristes d’avoir perdu un esprit brillant, joyeux, entreprenant et débordant de vitalité qui égaillait leur vie.

Ciao Umberto


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